Il y a presque 10, que le diagnostic tombe, en pleine forme je revenais d'une semaine de vadrouille à l'Alpe d'Huez, dévalant les pentes en ce début d'automne.
Depuis quelques années déjà, le Docteur Barbier me suit et avec son intuition légendaire, elle décide de faire une biopsie ! Car rien ni de la mammographie, ni de l'échographie laisse apparaître la trace !
En mémoire, le bruit d'un coup fatal en pleine poitrine, je tombe dans les pommes !
Ce souvenir malgré les années est toujours présent.
Je lui dois certainement la vie que j'ai aujourd'hui, même si cela paraît fou et totalement démesuré. Et je crois que bon nombre d'entre nous sur la région Grenobloise et au delà, peuvent se joindre à moi pour la remercier de son travail pour le dépistage du cancer.
Aujourd'hui, c'est une amie qui m'annonce son cancer du sein.
Et j'ai eu envie de vous partager une lueur d'espoir où l'un des "coupable" est nommé.
Le docteur Éric Ménat dans son ouvrage " Cancer, Être acteur de son traitement"(1), évoque dans sa conclusion " que la grande partie de ses patients sont des personnes portées par les autres, mais qui ne s'intéressent pas à elles-mêmes, voire ne s'aiment pas .(...)Il est donc important de réapprendre à entendre ses besoins, à parler de soi, de ses émotions, afin de les partager et de plus en avoir peur. C'est à ce prix qu'une guérison est possible! Je veux parler d'une guérison définitive".
Et comment il l'explique l'apparition de la maladie "maintenant" rattaché à l'aspect émotionnel.
La peur de perdre mon p'tit dernier durant l'année qui a précédé l'annonce de ma tu-meurs, cette peur vécue au plus profond de mon être, je n'ai pas su la verbaliser pour mieux la gérer.
Bien sûr, le cancer a de multiples causes, l'hygiène de vie en autre joue un rôle majeur dans la genèse du cancer.
J'avais la certitude que j'allais sortir vainqueur de cette tumeur, il m'a fallu comprendre au delà de la maladie, que mes émotions étaient là pour m'aider à faire le "bon" choix, m'aider à vivre ma vraie nature.
Je suis heureuse aujourd'hui, que cette piste thérapeutique soit importante en cancérologie.
La femme orchestre du XXe siècle , soumise à un stress chronique, une image qui m'a longtemps coulée à la peau !
J'ai aimé là encore le bouquin d'Aral-Morvan " Anticancer du sein, prévenir et accompagner" (2), où elle énonce quelques conseils vitaux "Ralentir la cadence et faire des pauses permet de retrouver l'estime de soi et de ce qu'on accomplit ; apprendre à dire non sans se sentir coupable ( dans son travail, dans sa famille) et prendre du temps pour soi ; (...)éviter les personnes qui posent problèmes et passer du temps avec les gens qui ne se prennent pas la tête. On ne peut être ami avec le monde entier ni prendre en charge les autres en permanence."
Prenez soin de vous,
Je vous embrasse, n'oublie pas "M'twoua"
Pour aller plus loin
(1) Cancer, Être acteur de son traitement. Dr Alain Dumas et Dr Éric Ménat, Edition Leduc.s, 2016
(2) Anticancer du sein, prévenir et accompagner (se soigner autrement) Arnal-Morvan, Bérengère. Eyrolles, 2016
J'ai souhaité rajouté cette vidéo qui me parle tant, par son vécu si semblable au mien.
Mercy à Madame Jeanne Muriva, pour ce témoignage.